Ce que tu es, tu l’attires

Rien ne s’ouvre sans que quelque chose ne se referme.
Chaque clé est aussi un verrou.
Car nul n’entre dans le Royaume sans mourir à lui-même.
Le chemin étroit se referme sur le vieil homme pour ouvrir la demeure de l’Esprit.
Silencieusement, Dieu nous enseigne les lois de son Royaume. Elles ne sont pas écrites dans la pierre, mais dans les replis du cœur. Et cette vérité, si simple et si exigeante, nous la découvrons au rythme de nos dépouillements.
Il n’y a pas d’ouverture sans fermeture. Pas de lumière sans ombre quittée. Pas de passage sans offrande.
Il y a, au fond de chacun, un seuil secret. On y accède non par les pieds, mais par l’âme. On ne le franchit pas en courant, mais en consentant.
C’est là que Dieu attend. Pas dans nos conquêtes, mais dans nos consentements. Pas dans le tumulte du monde, mais dans le silence où l’on accepte de se dépouiller.
Souvent, nous cherchons des clés pour ouvrir des portes extérieures : une solution, une direction, un changement. Mais les clés du Royaume ne s’achètent pas, elles se reçoivent dans le silence du cœur.
Et chaque clé, mystérieusement, verrouille ce qui doit rester en arrière. Elle referme la chambre du passé, du moi ancien, du cœur qui résistait. Elle ferme... pour libérer.
Il ne s’agit pas ici d’une mort physique, mais d’un lâcher-prise profond, d’une dépossession intérieure. Le Christ ne nous demande pas de nous perdre, mais de naître autrement.
« Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »
— Jean 12, 24
Ce qui meurt en nous, c’est l’illusion de contrôler, de mériter, de suffire à soi-même. Et ce qui naît… c’est la demeure de l’Esprit, paisible, vaste, infiniment plus grande que nos limites.
La porte étroite n’est pas un piège. C’est un passage sacré. Comme l’entrée d’un sanctuaire. Comme le souffle d’un enfant qui naît.
Elle semble nous contraindre, mais elle nous libère. Elle nous dépouille, mais elle nous revêt de lumière.
Ce que Dieu referme, c’est pour que tu habites enfin ce qu’Il a préparé.
Laisse le passé se refermer doucement.
Et avance.
Quelque chose s’ouvre.
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