Ce que tu es, tu l’attires

« Pardonner, c’est déposer sa douleur au pied de la Lumière et laisser le divin guérir ce que l’homme ne peut comprendre. Ce n’est pas l’autre qu’on absout, c’est l’âme qu’on élève vers la grâce. »
« Alors Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : ‘Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?’ Jésus lui répondit : ‘Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.’ »
(Matthieu 18, 21-22)
Frères et sœurs bien-aimés,
Le pardon est l’un des appels les plus exigeants de l’Évangile, et pourtant, il est aussi l’un des plus libérateurs.
Lorsque Pierre interroge Jésus sur les limites du pardon, il croit être généreux : sept fois, c’est déjà beaucoup. Mais la réponse du Christ dépasse toute mesure humaine : « soixante-dix fois sept fois » — autrement dit, un pardon sans fin, infini, inconditionnel.
Mais comment pardonner ainsi, quand la blessure est encore vive ? Quand l’offense semble injustifiable ? Quand le cœur hurle dans le silence de la trahison, de l’abandon, ou du mal subi ?
Pardonner, ce n’est pas effacer l’offense. Ce n’est pas oublier ce qui fut fait. Ce n’est pas nier la douleur. C’est oser confier cette douleur à Dieu. C’est dire : « Seigneur, je n’y arrive pas seul. Mais Toi, Toi qui as pardonné depuis la croix, apprends-moi à libérer mon cœur. »
Sur la croix, Jésus dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23,34). Il ne minimise pas le mal. Il ne nie pas la souffrance. Mais il offre ce cri au Père. Et ce cri devient lumière.
Le pardon devient alors chemin de résurrection. Non pour l’autre d’abord — mais pour soi. Car, comme le dit notre méditation :
« Ce n’est pas l’autre qu’on absout, c’est l’âme qu’on élève vers la grâce. »
En pardonnant, nous ne justifions pas le mal. Nous refusons simplement d’en être prisonniers. Nous choisissons de vivre sous le règne de la grâce, plutôt que sous l’emprise de la rancune. Et cette grâce, elle ne vient pas de nos seules forces. Elle est un don, un souffle venu d’en-haut.
Réflexion personnelle :
Qui dois-tu pardonner aujourd’hui ?
À qui tiens-tu rancune dans les recoins secrets de ton cœur ?
Quel poids désires-tu déposer au pied de la Croix ?
Viens à Lui. Dépose ta douleur dans Sa lumière. Et laisse le Christ ressuscité faire en toi ce que tu ne peux accomplir seul. Car c’est dans cette offrande que ton âme s’élèvera, guérie, vers la liberté des enfants de Dieu.
Seigneur Jésus, Toi qui as pardonné en aimant jusqu’au bout,
apprends-nous à libérer nos cœurs.
Donne-nous la force de déposer nos blessures à la lumière de Ta grâce.
Et fais de nos pardons un chant de résurrection.
Amen.
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